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L’algorithme LinkedIn a radicalement changé en 2025, avec une baisse de 50% de la portée organique pour la plupart des créateurs. Cette transformation majeure bouleverse les stratégies de contenu B2B, mais offre aussi des opportunités inédites pour les entreprises qui comprennent les nouvelles règles du jeu.

Pour les 34 millions d’utilisateurs LinkedIn en France, cette évolution marque un tournant décisif : l’algorithme privilégie désormais l’expertise et la pertinence plutôt que la viralité. Cette transformation répond à une réalité simple : LinkedIn n’est pas conçu pour la viralité comme TikTok ou Instagram. La plateforme favorise les contenus professionnels à forte valeur ajoutée, les discussions authentiques et l’établissement d’une autorité d’expert sur le long terme. Pour les entreprises B2B, c’est une excellente nouvelle.

Quelles sont les règles de l’algorithme ? Comment avoir de la visibilité sur le réseau ? Quand poster sur LinkedIn et quels sujets aborder ? Quelles actions mettre en place pour générer du business ?

Lors de notre dernier Plezi Decode, Benoit Collet a fait appel à Emilie Houdou, experte en stratégie de contenus. Vous n’avez pas pu assister au live ? Pas de panique : on vous dit tout sur l’algorithme LinkedIn dans cet article.

 

I / Comment fonctionne l’algorithme Linkedin ?

Le système de diffusion à 3 phases décrypté

L’algorithme LinkedIn 2025 fonctionne selon un processus en trois étapes principales qui détermine la portée de chaque publication. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour optimiser votre stratégie de contenu.

  1. Phase 1 : le filtrage qualité : dès que vous publiez, l’intelligence artificielle de LinkedIn scanne votre contenu et le classe en trois catégories : spam, qualité faible, ou qualité élevée. Les posts classés comme spam sont immédiatement filtrés et ne seront jamais distribués. Les contenus de qualité faible reçoivent une visibilité extrêmement limitée. Seuls les contenus de haute qualité passent à l’étape suivante. Cette classification repose sur plusieurs signaux : plus de 5 hashtags déclenchent une pénalité, publier plusieurs fois en moins de 12-24 heures active les filtres anti-spam, les tactiques d’engagement forcé (« Commentez OUI si vous êtes d’accord ! ») réduisent drastiquement la portée, et les liens externes diminuent la visibilité de 25 à 40%.
  2. Phase 2 : l’heure dorée (1-2 heures) : si votre post passe le filtrage initial, LinkedIn le montre à un petit échantillon de votre réseau immédiat : environ 5 à 10% de vos connections et abonnés. Cette « heure dorée » est absolument critique. L’algorithme surveille la vitesse d’engagement, la qualité des interactions (un commentaire de 15 mots ou plus vaut 2,5 fois plus qu’un simple « Super ! »), le temps de lecture (dwell time), le taux de consommation complet du contenu, et les sauvegardes et partages. Les posts qui n’atteignent pas 500 impressions dans la première heure ont très peu de chances d’aller plus loin. C’est pourquoi être disponible dans les 60 premières minutes pour répondre aux commentaires est essentiel en 2025.

  3. Phase 3 : la distribution élargie : si votre post réussit le test d’engagement initial, l’algorithme l’évalue selon trois signaux pour déterminer sa distribution élargie. Le matching d’identité analyse le profil professionnel, la localisation, la carrière et les compétences de l’utilisateur pour afficher votre contenu aux personnes ayant des profils similaires. La pertinence du contenu examine les sujets abordés, les performances de contenus similaires, et votre autorité établie sur ces thématiques. La force relationnelle priorise vos connexions de premier niveau, les personnes qui interagissent fréquemment avec vous, et ceux qui vous ont envoyé des messages (90% plus de chances de voir votre prochain post).

La grande nouveauté en 2025 : la pertinence prime sur la récence. Depuis mi-2025, LinkedIn affiche désormais des posts vieux de 2 à 3 semaines si leur contenu est particulièrement pertinent. Cette modification fondamentale change tout : vos contenus peuvent continuer à générer de l’engagement pendant des semaines, là où auparavant ils disparaissaient après 24-48 heures.

 

Exemple de post linkedin

Exemple d’un post LinkedIn publié par un collaborateur de Plezi sur son compte personnel

Les critères qui boostent (ou sabotent) votre visibilité

Le temps de lecture est devenu le facteur le plus critique en 2025. LinkedIn mesure précisément combien de temps les utilisateurs passent sur votre contenu, en commençant le compteur dès que 50% du post est visible à l’écran. Ce « dwell time » est plus fiable que les clics ou les likes car il reflète un engagement réel. Un contenu consulté puis immédiatement quitté (click bounce) est sévèrement pénalisé.

La qualité d’engagement écrase désormais la quantité. Un commentaire développé de 15 mots ou plus vaut 2,5 fois plus qu’un simple « Merci pour ce partage ». Les discussions authentiques sont récompensées. Mieux encore : ajouter vous-même 2 à 4 commentaires sous votre post dans l’heure suivante peut le réintroduire dans les fils d’actualité et augmenter sa portée. Les commentaires comptent deux fois plus que les likes dans le calcul algorithmique.

L’expertise et l’autorité sont au cœur de l’algorithme 2025. Publier régulièrement sur des sujets spécifiques établit votre reconnaissance comme expert par l’algorithme. LinkedIn analyse votre parcours professionnel et ne distribue votre contenu qu’aux audiences pertinentes. Par exemple, un post sur la stratégie financière nécessite une expertise correspondante dans votre profil pour être largement diffusé. Cette approche explique pourquoi les contenus de niche performent mieux que les conseils génériques.

Le taux de consommation complète est une nouvelle métrique 2025 qui surveille si les utilisateurs consultent l’intégralité de votre contenu. Un carrousel de 5 slides entièrement visionné surpasse un carrousel de 100 slides dont seulement 10% sont consultés. Cette mesure privilégie la concision et la qualité sur la quantité.

L’optimisation mobile est devenue obligatoire car 72% de l’engagement se produit sur mobile. Les vidéos verticales performent 80% mieux que les formats horizontaux. Les sessions LinkedIn sont maintenant 40% plus courtes qu’avant (1,27 minute sur mobile vs 2,42 minutes sur desktop), ce qui exige des contenus immédiatement captivants et faciles à consommer sur smartphone.

Le contenu natif est massivement privilégié. Les posts avec des liens externes voient leur portée chuter de 25 à 40%. La recommandation universelle en 2025 : placez vos liens dans le premier commentaire plutôt que dans le post principal. LinkedIn favorise les posts texte, carrousels et vidéos natives qui maintiennent les utilisateurs sur la plateforme.

II / LinkedIn : les évolutions majeures de l’algorithme

Tous les 3 mois (environ), des nouveautés apparaissent sur LinkedIn. De nouveaux formats performent, tandis que certaines actions deviennent obsolètes. Juin 2023 a marqué un pivot stratégique majeur. Suite aux retours utilisateurs sur la dérive « Facebook » de LinkedIn (contenus personnels viraux mais non professionnels), la plateforme a annoncé un changement d’algorithme radical : du contenu viral vers le partage de connaissances, renforcement des connexions de premier niveau, pertinence plutôt que portée maximale, et réduction progressive du poids de l’engagement comme signal de classement.

Les hashtags ont perdu toute puissance. En octobre 2024, LinkedIn a désactivé la fonctionnalité de suivi des hashtags, les hashtags ne sont plus cliquables sur desktop, ils ont un impact minimal sur le classement dans le fil, mais restent utiles pour la découverte par recherche. La recommandation 2025 : utilisez seulement 1 à 2 hashtags maximum, et certainement pas plus de 5.

Les formats qui cartonnent en 2025

Les carrousels PDF dominent toutes les statistiques d’engagement avec un taux d’engagement moyen de 24,42% contre 6,67% pour les posts texte. Ils génèrent un temps de lecture élevé et signalent de la valeur à l’algorithme.

Les vidéos obtiennent 5 fois plus d’engagement que les posts texte seuls, et les vidéos Live obtiennent 24 fois plus. Le visionnage vidéo sur la plateforme a augmenté de 36% en 2025. Pour optimiser vos vidéos : gardez-les sous 90 secondes, affichez votre marque dans les 4 premières secondes et  ajoutez toujours des sous-titres, et filmez en vertical pour mobile. Bon à savoir : LinkedIn favorise massivement les vidéos natives uploadées directement, pas les liens YouTube.

Les sondages ont fait un retour en force. Le format optimal : durée de 7 jours, 3 choix de réponse, et incluez « Autre, voir commentaires » comme option pour stimuler les discussions. Les sondages LinkedIn peuvent maintenant proposer jusqu’à 5 options !

Les posts texte seuls performent toujours mais sont les plus faibles. Avec environ 4% d’engagement, ils nécessitent une qualité d’écriture exceptionnelle pour se démarquer. Sur les pages entreprise, ils subissent une pénalité dramatique.

Post LinkedIn vidéo sur le compte de Plezi

L’employee advocacy : votre arme secrète

Le contenu partagé par les employés reçoit 8 fois plus d’engagement que le contenu des canaux de marque. Les bénéfices pour l’entreprise sont massifs. Cela booste significativement la notoriété de marque, génère une augmentation significative de l’engagement de l’entreprise lorsque les employés partagent du contenu (alors que seulement 3% le font).

Pour implémenter une stratégie d’employee advocacy efficace, commencez avec des champions qui sont des employés expérimentés et performants. Ils montrent l’exemple et construisent une audience avant le déploiement à l’échelle.  Facilitez le processus au maximum car la plupart des employés publieraient sur l’entreprise si c’était simplifié. Par exemple, fournissez des modèles de contenu et des suggestions de posts à mettre en avant !

Pages entreprise vs profils personnels : comprendre la différence

Les profils personnels obtiennent 2,75 fois plus d’impressions et 5 fois plus d’engagement que les pages entreprise, même avec 46% d’abonnés en moins.

Pourquoi les profils personnels dominent-ils ? L’algorithme favorise explicitement le contenu personnel au détriment des pages entreprise. LinkedIn veut de la promotion payante pour la portée des pages entreprise, tandis que les profils personnels bénéficient d’un trafic organique et d’un engagement supérieurs. La connexion humaine joue un rôle majeur : les gens se connectent avec des humains, pas des logos. La confiance se construit par des conversations !

Les capacités d’engagement diffèrent radicalement. Les profils personnels peuvent se connecter avec n’importe qui, envoyer des messages privés, construire des relations, envoyer des demandes de connexion avec des messages personnalisés. Les pages entreprise sont entièrement passives, ne peuvent pas se connecter proactivement.

Quand utiliser chaque type de compte ? Les profils personnels sont prioritaires pour la génération de leads, la construction de relations, la vente sociale, le thought leadership, l’engagement direct, la prospection B2B, et les fondateurs et dirigeants construisant leur autorité. Les pages entreprise sont essentielles pour la crédibilité de marque, la présence officielle, les offres d’emploi et le recrutement, la diffusion de publicités LinkedIn.

La stratégie « power of two » : utilisez les deux de manière stratégique. Les profils personnels génèrent l’engagement (employés et dirigeants créent du contenu), la page entreprise maintient la présence de marque (reste avec l’entreprise quel que soit le turnover), et l’implémentation équilibrée fonctionne ainsi : pour les petites équipes, concentrez-vous sur les profils personnels avec des posts occasionnels sur la page entreprise ; pour les grandes équipes, implémentez l’employee advocacy avec une approche coordonnée ; et republier les posts personnels performants sur la page entreprise.

 

Fréquence et timing : comment s’y retrouver ?

Une étude Buffer analysant plus de 2 millions de posts révèle des chiffres précis. semaine, idéal pour maintenir la qualité tout en voyant une croissance significative, et LinkedIn commence à vous reconnaître comme « actif » à ce niveau.

Pouvez-vous trop publier ? Non. LinkedIn ne plafonne pas la portée en fonction de la fréquence. Chaque augmentation de cadence entraîne de meilleures performances par post. Plus de posts = plus d’opportunités de distribution par l’algorithme. Ce pattern se vérifie pour toutes les tailles de comptes (de 500 à 50 000 abonnés). Cependant, maintenez une qualité élevée : poster fréquemment du contenu de faible qualité ne donnera aucun résultat.

Pour la France et l’Europe, les meilleurs moments pour publier sont : mardi, mercredi et jeudi restent les jours de pointe, avec 10h-12h, comme fenêtre d’engagement maximale, et 7h55-10h10, pour les matinées en semaine. Le mercredi est particulièrement fort en Europe, le lundi affiche une activité modérée (rattrapage professionnel), le vendredi ralentit après le début d’après-midi, et les week-ends montrent la plus faible interaction (surtout le samedi).

Pourquoi ces horaires fonctionnent-ils ? À 10h, les gens sont installés au travail avec leur café ; à 12h, navigation pendant la pause déjeuner ; à 14h-15h, pause d’après-midi avec moins de concurrence ; après 17h, l’engagement chute fortement ; et le week-end, les gens évitent les réseaux sociaux liés au travail.

 

III. FAQ : les réponses à toutes vos questions LinkedIn

 Il existe un « meilleur moment » universel pour publier ? 

Le meilleur moment pour publier, c’est celui où votre audience est disponible ET où vous êtes disponible, avant et après (pour commenter les contenus de votre réseau puis répondre aux commentaires reçus sous votre post). Ne publiez pas le lundi à 9h, si vous êtes systématiquement en réunion de 9h à 12h.

Le plus important reste la régularité. Fixez un rythme et tenez-le. Arrêter de publier pendant 3 à 4 semaines entraîne une baisse de reach de 30 % ! Alors, autant anticiper, s’organiser, créer du contenu à l’avance. Par exemple, en s’appuyant sur un modèle de calendrier pour les réseaux sociaux B2B :

Quelles sont les principales actions sanctionnées par l’algorithme ?

Voici les points clés auxquels faire attention  :

  • Renvoyer vers un lien externe, comme par exemple une vidéo.
  • Faire trop de fautes ou utiliser des « spams words » comme « gratuit ».
  • Demander dans le post de rédiger des commentaires.
  • Le spam dans les contenus (trop de # ou de mentions de personnes).
  • Rédiger trop de publications dans la même journée (sans laisser 18h d’intervalle)
  • Les contenus injurieux
  • La visite de +30 profils dans la même journée ou une absence trop longue sur le réseau peuvent être pénalisés.

Résultats ? La portée et l’engagement peuvent diminuer. Votre profil peut aussi être temporairement suspendu.

Comment écrire un “bon” post LinkedIn ?

Il est impossible d’anticiper les performances d’une publication. En revanche, il est possible de travailler son copywriting, pour optimiser la qualité de ses contenus.

Tout d’abord, la taille d’une publication LinkedIn est limitée à 3 000 caractères. La taille idéale d’un post est entre 1 000 et 1200 caractères pour être ni trop long ni trop court. Un post LinkedIn clair et impactant se structure en 3 parties :

  • Une accroche qui donne envie de cliquer sur “voir plus”, pour dérouler le post. L’accroche doit attirer l’attention, par exemple en énonçant des chiffres précis.
  • Un déroulé qui valorise les arguments de façon aérée, en suivant une trame (AIDA, méthode PAS, etc.). Ou en vous faisant confiance.
  • Une conclusion qui invite à l’interaction (grâce à un CTA) ou à la réflexion (grâce à une morale, une phrase forte).

Le contenu généré par IA performe aussi bien que le contenu humain ?

L’algorithme de LinkedIn surveille activement et réduit potentiellement la portée du contenu généré par IA qui apparaît trop automatisé ou générique. À faire : utilisez l’IA pour l’idéation, les outlines et les premiers brouillons, pas le contenu final. Éditez lourdement le contenu généré par IA pour ajouter votre voix et expérience personnelle. Incluez des exemples spécifiques et personnels que l’IA ne peut pas générer.

Comment automatiser sans déshumaniser ? Découvrez notre contenu dédié pour y voir plus clair !

Faut-il nettoyer son réseau Linkedin ?

Oui, si ce n’est pas votre audience cible, ni des prescripteurs.

Comment fonctionne les formulaires Linkedin ? Et, sont-ils efficaces ?

Les formulaires de génération de leads est une fonctionnalité proposée par Linkedin qui permet de collecter les leads directement depuis la plateforme.

Les informations sont pré-remplis par Linkedin et les prospects intéressés par votre contenus ne sont pas redirigés vers une page externe, ce qui permet d’augmenter les taux de conversion de vos campagnes.

En revanche, ce que nous avons observé c’est que vous pouvez avoir plus d’emails personnels que professionnels car Linkedin rattache les informations qui ont été données par l’utilisateur lors de la création de compte.  L’autre point important à noter est qu’en utilisant cette fonctionnalité, vous allez devoir créer des automatisations pour faire remonter vos leads dans votre outil de marketing et vous n’aurez pas accès au tracking et aux informations de visite de votre prospect sur votre site et vous vous privez de nombreuses informations.

Nous vous conseillons de les utiliser avec parcimonie.  Pour en savoir plus sur comment mettre en place des campagnes sponsorisées efficaces sur LinkedIn, suivez le guide ! 

Quels outils utiliser, pour son profil LinkedIn ?

En activant le mode créateur (gratuit), vous aurez accès à un tableau de bord d’analyses : nombre d’impressions (vues), évolution des visites de profils et des abonnés, nombre d’apparitions dans les recherches…

Pour avoir des statistiques et reporting détaillés, vous avez l’outil Shield Analytics que recommande Emilie.

Adeline Lemercier

Adeline Lemercier

Adeline est Responsable Marketing chez Plezi. Riche de son expérience de 4 ans chez Sage au sein du service marketing acquisition, son rôle est de développer la stratégie d'inbound marketing chez Plezi.

5 Commentaires

  • Pierre

    Superbe article merci !

  • Patricia

    est-ce une bonne stratégie ou pas pour mon entreprise qui a environ 900 abonées de republier des publications des entreprises qui ont plus d’abonnées que nous et qui nous a mentionnées dans leurs posts, comme par exemple qu’on a collaboré avec eux etc…
    Je vous remercie

    • Benoît Collet

      Bonjour Patricia, je vous avoue que je ne sais pas !
      Cependant il est toujours bon d’aller commenter, et republier ce post ne peut pas faire de mal. Cependant les republications n’ont que peu de portée…

  • JD

    Toujours d’actu pour 2025 ?

    • Benoît Collet

      Bonjour, globalement oui. On voit que les contenus vivent plus longtemps, mais ont moins de « pic » qu’avant. Sinon, toujours le même principe : se différencier et produire du contenu intéressant !